Billes de Plume

... à la poursuite des idées simples... le Blog de Bruno Vildrac

Mois : novembre 2019

La couveuse et la tirelire

Le Black Friday n’a jamais aussi bien porté son nom.

Cette tradition typiquement américaine, a été importée en France comme la citrouille d ‘Halloween, un mois plus tôt que Thanksgiving.

Voilà de quoi exciter la vision déprimée des puristes qui ne veulent pas voir que le commerce repose aussi sur des stimuli. Et pas uniquement sur la nécessité. En avant pour la remise en cause du système ! Les gens sont des gogos crédules et les GAFAM sont des ogres insatiables.

Les bons apôtres disent au petit peuple ce qui est bien, mais surtout ils montrent du doigt ce qui est vilain. Ils sont en mode black thinking tous les jours, pas uniquement lors du black friday

Pour comprendre leur détestation de la réussite, revenons à ce qui est, et non pas à ce qui devrait être.

Ce qui est : c’est que tout le monde s’est équipé d’un smartphone, tout le monde fait ses recherches sur Google, tous les moins de 60 ans sont sur Facebook, tout le monde a commandé un truc sur Amazon, et tout le monde a un ordi, soit Windows, soit Mac. Quelle horreur !

Le capitalisme est fondamentalement une couveuse : une couveuse de bonnes idées : celles qui marchent, et qui sont adoptées par tout le monde sans la moindre pression. C’est vous, c’est moi qui disons ce qu’est une bonne idée : c’est celle qui vous rend plus efficace, qui est plus rapide, plus pratique, plus simple, plus, plus, plus……. et pour moins cher !

Les puristes/prêcheurs contestent cela : ils veulent édicter la bonne mesure du succès. Faire des bénéfices leur convient, seulement s’ils sont juste un peu au dessus de la corde raide. Leur entreprise idéale est celle qui ne faisant quasiment pas de résultats, est en permanence au bord du précipice.

Car la sainte secte ne comprend pas que la survie d’une entreprise passe d’abord par sa tirelire : c’est à dire la trésorerie générée par un résultat régulier. La tirelire est une garantie pour ne pas sombrer au premier aléa. Les tribunaux de commerce ne jugent que des défaillances, c’est à dire des tirelires vides, à sec.

Le black thinking ne provient pas de nulle part. Il germe dans les têtes d’individus qui n’ont jamais été confrontés de près ou de loin à la création de richesses. Ils n’ont jamais créé aucun emploi, par contre ils savent d’instinct comment on doit utiliser l’argent produit par les autres. Ce serait cash que tous les contempteurs du capitalisme nous disent quel métier ils exercent, quand ils montent en ligne.  Je m’étonne que cette info soit toujours absente ou dissimulée.

Il n’y a pas qu’aux Etats-unis que les dindes broient du noir.

A diffuser sans modération…

 

Défiscalisation ? Chiche !

Question fric, nous avons tous un don naturel, quel que soit notre niveau de fortune. Et nous accordons la meilleure attention à la gestion de notre argent. Pourtant dès qu’il ne s’agît plus du notre, notre vigilance s’évanouit. Ainsi en est-il de l’ argent des autres et notamment de l’argent public.

L »efficacité de l’ impôt est aujourd’hui en décroissance continue, car dès que vous consommez de l’argent qui n’est pas le votre, votre regard change radicalement, et le démon surgît. Le gaspillage et son impunité.

Ainsi, le budget de la copropriété s’envole. Ainsi le syndicaliste explique-t-il comment le patron doit redistribuer les marges. Ainsi le patron le l’ARC se fait-il prendre dans un énorme scandale. Ainsi fin 2019, le Vatican est-il impliqué dans une vaste opération immobilière à Londres avec l’argent du dicastère des Oeuvres sociales. Oui, le diable barbote aussi dans le bénitier.

On ne compte plus les rapports de la Cour des comptes qui vérifie cet adage : l’argent n’est bien consommé que par celui qui l’a gagné. En d’autres termes, dès qu’il s’agît de l’argent de l’impôt, c’est à dire l’argent des autres, les pertes en ligne s’accumulent.

Avec une somme disons de 100.000 euros qui en tire le meilleur usage pour la collectivité ?

J’en viens donc à la défiscalisation. Ce n’est pas une histoire de niches. Elle consisterait à dé-fiscaliser réellement 15 % de l’impôt sur les sociétés et sur celui des plus gros patrimoines privés, pour qu’ils aient la libre destination de cet argent. Donc sans passer par la case fiscale. Soyons précis : si un groupe du Cac 40 paie 500 millions d’impôts sur les sociétés, il en verserait 425 millions au fisc et 75 millions directement à un ou plusieurs bénéficiaires de son choix.

Lesquels, me direz vous ? Ceux qui seront inscrits sur un registre de solidarité et d’intérêt général, après avoir clairement affiché leur mission et leur besoin. Ainsi le court circuitage volontaire de la fiscalisation provoquerait une salutaire réaction d’efficacité. Un riche , donnerait librement de l’argent à sa voisine au bord de l ‘asphyxie sociale, ou prendrait un autiste en charge. Le donateur conservant jusqu’au dernier euro le contrôle de l’usage de son apport. Le très très bon film « Hors Normes » démontre de manière magistrale à quel point, il faut libérer nos sociétés des outrances de la fiscalisation, et de sa jumelle… la terrifiante procédure normalisée.

Cette idée est simple. Et sa mise en oeuvre l’est tout autant.

A diffuser sans modération…

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