Pour dérider un pessimiste, ou un confesseur, je choisis de m’adresser aux optimistes. Avec eux, le ciel est plus souvent bleu. Si je vous dis que ça va bien, cela devrait déclencher une dose de sérotonine. Je suis de l’avis qu’effectivement cela va bien. Pour justifier de cette position bleue, je précise faire un distinguo entre l’humanité et l’homme.

Nous sommes capables de sortir de nos coquilles, de nos pelures d’opinions : cela relève de notre esprit critique , que l’expérience et la liberté devraient avoir aiguisé. Pour scruter la petite planète monde qui nous a offert son terreau de vie et nous a fait hominidés, après 4 milliards d’années de gestation

Afin de ne pas être seul à tenter ce court récit, la musique soutient ma plume. Classique au salon, country au bureau.

Prêts ?

En ce moment, dire que cela va bien est une affirmation un brin trop joyeuse, qui justifierait à elle seule d’être vacciné contre l’euphorie. L’envers de la médaille a la préférence du pessimiste; et pour ne pas trop heurter sa lucidité, citons d’abord les mots-chargés qui entravent notre quiétude, Ceux qui crèvent nos édredons de plumes.

Déprime, faillite, ruine, éruption, trafic, contagion, attentat, famine, désastre, Alzheimer, escroquerie, meurtre, poison, avidité, goujaterie, tromperie, torture, explosion, saccage, massacre, drogue, corruption, effondrement, pédophilie, carnage, chantage, banditisme, vol, viol, violence, jalousie, Avc, infirmité, crash, tsunami, pollution, gaspillage, avarice, idolâtrie, dévoiement, monopole, tyrannie, jobardise, alcoolisme, paralysie, complicité, fake news, esclavage, rapt, sadisme, falsification, spoliation, tricherie, dégradation, démence, jalousie, manipulation ………..

Voilà, le plus dur est passé. L’homme a trouvé un mot pour chaque avanie, turpitude de l’être, ainsi que pour la brusquerie de l’entropie naturelle.

Alors pourquoi l’humanité mérite le podium, alors que l’homme souvent déçoit ? Ma réponse tient à deux considérations, qui passent trop souvent sous le radar de notre attention. Nous avons besoin de réussir ce que nous entreprenons. Et ce besoin de réussir l’action envisagée est boosté par notre inventivité.

Illustrons la puissance de ces deux forces irrésistibles avec l’exemple du puits, bien bien avant les puits de pétrole. Remonter l’eau du puits est une action quotidienne, qui se trouve soudain facilitée par l’idée d’enrouler la corde autour d’un axe de bois, à l’aide d’une manivelle qui amplifie la rotation et réduit l’effort musculaire.

L’innovation est la conjonction du désir de réussir et donc d’imaginer une manière de faire, pour atteindre le but recherché : donner de l’eau au village tous les jours. L’arc est pensé par celui qui veut atteindre le gibier en augmentant la distance et améliorer ses chances. Ce que l’un a un jour conçu, profitera à tous demain. Chacun, à la mesure de son talent, augmente les savoirs dont il s’est nourri, modestement ou prodigieusement. Ainsi de suite en suite…. de la caverne à Mars explorer.

Cette force est irrésistible au sens où personne ne peut l’éteindre ou la contraindre. Elle est anthropologique. Même le tyran, qui veut briser liberté et inventivité, n’y parviendra, malgré les milliers de morts.

Si l’humanité monte sur le podium c’est qu’elle est l’expression synthétique de centaines de milliards d’actions entreprises qui ont toutes laissé un bénéfice, du plus minuscule au plus spectaculaire. L’humanité est à somme positive, définitivement.

Ce qui me conduit à considérer que ceux qui font vanité et jouissance de changer le monde, donc de reconfigurer l’humain, ont une très étriquée focale de lecture. Restons vigilants cependant, car ils peuvent être très intelligents, et savent se servir de stratagèmes. Le monde n’est pas à refaire. Tel qu’il est, il est le produit de ce que nous avons pu faire. Et pas de ce que nous aurions du faire, n’en déplaise aux prédicateurs qui prétendent avec les plumes de l’arrogance qu’ils savent noter le monde et l’homme.

,La lecture du monde qui soutient que ce pourrait être beaucoup mieux est un paravent qui déprécie le résultat époustouflant que l’humanité a atteint. Nos deux forces irrésistibles auront ridiculisé tous les grands cardinaux de la bonne-pensance plutôt qu’ils ne s’en doutent. Si vous ne les percevez pas, repérez ce qui et ceux qui dans votre environnement, ou vos influenceurs, vous noircissent le bleu.

L’humanité est à somme positive, depuis des milliers d’années.

Spring coming…

A diffuser en Optimie….

Nota : On peut s’énerver devant le foutoir organisationnel, français par exemple, tout en admirant les résultats de la convergence et du métissage des intelligences humaines.