WImbledon… beautiful isn’t it !

Ces chers anglais – ma belle-fille est de Cornouailles – ont une délicieuse capacité à conjuguer traditions et temps modernes.

Wimbledon, tournoi légendaire, en fait chaque année la réjouissante démonstration.

Tenue blanche de rigueur pour les joueurs, arbitres de lignes en blazer, ramasseurs de balles impeccables, décisions arbitrales d’une élégante fermeté, files d’attente disciplinées, attitude des spectateurs, toute concourt pour affirmer la puissance de la tradition.

Le conseil d’administration de ce club historique est un farouche et féroce protecteur des vertus de la vraie tradition. De celle qui vient de loin, de celle qui exprime le vrai caractère d’une nation.

De celle qui accepte en un même lieu, les T shirt populaires et les cravates rayées de la gentry. 

Absolutely delightful !

Cricket, Tennis, Rugby, Football, nos amis les Angles ont exporté aux quatre coins du monde, leur conception des loisirs sportifs et leur vision sur la manière dont ils doivent être pratiqués.

Ils pratiquent toujours des jeux très anciens en pantalon blanc. Ils ont aboli la chasse à courre, mais leurs choristes portent encore des aubes, Adidas aux pieds !

Pendant les JO de Londres, ils ont redonné au terme de « supporter » son sens premier, ce qui a conduit leurs sportifs à établir un record de médailles exceptionnel au regard de leur population.

Quand ils se sont vus dépassés par le hooliganisme, fureur de l’alliance de la pauvreté et de la bière, ils ont adopté des mesures d’une sévérité impitoyable pour enrayer cette dérive.

Et lorsqu’un stade entier entame leur God save the Queen, on réalise que les frissons qu’il provoque ont une profondeur ancestrale.

Entre Hier et Demain les anglais sont parmi les plus doués pour optimiser cette combinaison paradoxale.

La raison de cette force, car cela en est bien une, tient à une conviction inébranlable  : lorsque la tradition a fait ses preuves, elle ne se discute pas.

Et c’est ainsi que Wimbledon demeure le rêve absolu de tout joueur de tennis, car il comprend qu’ici et nulle part ailleurs, il flotte dans l’atmosphère quelque chose de si précieux…