Quelqu’un a dit – je pense que c’est Bill Gates – que la force la plus présente et la plus puissante dans toute entreprise, ou organisation, est l’inertie. Oui l’inertie.

Chose que vous pouvez aisément vérifier chez vous : changez une de vos habitudes, et vous verrez que cela demande de la ténacité.

Il y a environ 50 ans, les puces sont arrivées ; les puces électroniques qui par la miniaturisation ont transformé radicalement le traitement des données : les puces ont permis de faire parler les chiffres bruts et de comprendre de mieux en mieux ce qui se passe sur les marchés.

Pourquoi attirer votre attention sur les puces, et donc l’univers numérique d’aujourd’hui ? Parce qu’après un demi siècle d’utilisation, ceux mondes se sont formés.

Le premier monde, celui des entreprises, a rapidement pigé que les puces allaient améliorer la performance globale de l’entreprise, par la simplification et la rapidité. Obtenir plus vite une information plus fiable. La puce électronique a permis de détecter le signifiant dans un océan de données et donc d’améliorer la prise de décision.

Le deuxième monde, celui des états, des organisations, des administrations des collectivités de toute sorte, ne s’est pas intéressé du tout à la simplification. Bien au contraire, l’outil informatique, l’outil numérique, a été apprécié pour renforcer la propension administrative.

Et le costume de Courteline a gagné plusieurs tailles.

Le premier monde, celui qui crée la valeur, a dressé sa puce pour qu’elle soit plus agile et plus sobre.

Le deuxième monde, celui qui produit de la règle et du contrôle, a dressé sa puce pour qu’elle soit plus fouineuse et plus sévère. Grasse et lente.

Tout se passe désormais comme si les gains de performances du premier monde étaient aussitôt captés et consommés par le deuxième monde. L’outil numérique vient au secours de l’emploi fictif qui s’auto protège par une production pathologique de données inutiles et au final placardisées.

Un mauvais dresseur de puces se reconnaît au fait qu’il est totalement indifférent à l’inutilité des tâches qu’il crée de lui même ou ordonne d’initier. Ses puces font de la corde à sauter sur place !

Peu d’économistes insistent sur les distorsions croissantes entre ces deux mondes qui devraient pourtant fonctionner sur des fondamentaux quasi éternels.Privé et public ne sont plus aujourd’hui dans une logique de complémentarité. Accepter un déficit budgétaire systémique, ‘est une forme explicite de renoncement à la performance et à la rigueur.

Ce que les décideurs politiques ne vous disent pas, n c’est qu’ils se servent des directives européennes pour augmenter la pression administrative française. Il y a une norme européenne de 5 pages pour réaliser un poulailler. Les français en font aussitôt une de 20 pages.

Emmanuel Macron n’a toujours pas réalisé que son administration crée de la dé-valeur. Il est à la tête de la Stop-up nation. A 45 ans et après 6 ans son bilan est plat.

Il est grand temps que le renard dévore la norme du poulailler.

A diffuser sans modération aux renards de votre entourage…