Au moment où d’aucuns se parent de petites ou de grandes plumes, un peu de psycho peut clarifier l’analyse.

Qu’est ce donc qu’un stratège de l’apparence ?
C’est l’exact contraire du naturel.

Les individus qui adoptent des stratégies d’apparence le font car ils n’ont pas d’agréabilité relationnelle avec autrui. Il sont en permanence en situation de comparaison et donc de concurrence avec les autres. 

Ils apprennent très vite que la perspicacité du regard des autres pourrait mettre à nu leur personnalité réelle, et s’efforcent donc de construire un autre personnage, en doublon du vrai.

Le stratège de l’apparence construit toute sa vie une façade, afin que son  »intérieur » ne soit jamais dévoilé. Il sourie trop.

Et s’assure en permanence que le stratagème fonctionne.
De la plus dérisoire à la plus sérieuse des actions qu’il doit conduire, il vérifie que tout participe au maintien de cette façade.

Lorsqu’il a du pouvoir, ce qui est souvent son obsession, il ne fait confiance à personne. Il est torturé par l’image de ses rivaux, dont il ne comprend pourquoi certains sont doués d’aisance et de séduction naturelle. Il les jalouse à mort.

Lorsqu’il croise un autre stratège de l’apparence, il le démasque aussitôt, et n’aura de cesse de le faire trébucher. 

Le stratège de l’apparence est sous tension permanente, et ne peut donc avoir une vision harmonieuse de la vie et de l’humain.

Cette  observation se termine par une devinette : plusieurs personnages de la vie politique des 30 dernières années appartiennent à cette matrice comportementale affligeante.

Un seul indice : Chirac n’en était pas, il avait d’autres lenteurs.

Et c’est ainsi qu’il faut faire 10 ans d’études pour devenir médecin et établir de bons diagnostics, et qu’une bonne dose d’apparence et d’arrogance suffit pour tromper la moitié d’un pays…

A diffuser sans modération…