Et oui Alleluia !
Comment oser louer les Halles, homme de peu de foi !
Mais c’est qu’ici, sur terre, à Lyon, tout est diablement bon, trop même.
Le canard est docile, l’huitre bavarde, le crottin sent bon, le foie gras attend les croyants, les mignonnes sont prises dans le filet, la joue colle le jarret, le caviar tend sa louche, le macaron se maquille, le Côte rotie se dore, le sandre attend la braise, la lotte suit la charlotte, la moëlle traque les cardons, les crustacés ne sont pas assez, le Beaufort est comme un roque, la tomate sèche de plaisir, le Pauillac s’éternise, le pain des gônes s’enfarine, la caille n’est plus tiède, la pistache s’encochonne, la truffe fait des copeaux, le saumon se dépêche, la verrine snobe la terrine, le Muscadet fait le grand, le café revient de loin, le travers ne l’est plus, la praline se balance, la volaille s’emBresse, le goût vous saute au cou, la caisse épie le tiroir, le boudin n’est pas loin, l’oeil montre du doigt, la tomme fait la roue, l’odeur se confesse, la bûche est en feu, personne ne veut sortir, Saint Marcellin fait son précieux, les tabliers sont torturés, le fruit devient confit, la crèmière est craquante, le tournedos fait face, la mer vient en plateau, la mandarine, la papillotte…, la…
Et c’est ainsi que la vertu sociale de la bonne bouffe, permet de mettre du beurre sur les épinards pour quantité de petites mains qui ne savent que trop que le bon peut faire aussi beaucoup de bien…
Et si en plus vous pensez au bénédicité…, Alle..luia !
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