Billes de Plume

... à la poursuite des idées simples... le Blog de Bruno Vildrac

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Une dose de variante

J’ai promis à une amie du Haut de France, de lui rédiger un billet de ciel bleu, cousu d’optimisme, avec deux doigts de fantaisie, et un éclat de rire. Je bosse comme un fou, et il devrait être prêt pour le printemps.

Mais….j’ai les antivacs sur le feu…

Un quidam me raconte son cauchemar :  » en pleine séquence de sommeil profond, une infirmière déguisée en frelon, m’a vacciné au niveau du talon, contre le coronavirus. Depuis, je redoute de m’endormir car il y a une deuxième piqûre dans le protocole… »

Être contre, est aujourd’hui une tendance de fond qui fonctionne avec allégresse dans notre pays essoufflé. Le présupposé joue en faveur des Contres, car il sous-entend que vous avez pioché la question. Sinon votre honnêteté intellectuelle vous obligerait à mesurer vos affirmations. Les contre sont gens appliqués, car les sujets sont souvent si complexes, qu’ils vont chercher de gros calibres pour faire témoigner les « sachants ». Le sachant sait comment s’y prendre pour subjuguer le profane du haut de son expertise. Pauvre benêt, écoutes donc les gens qui savent…

Le biais de raisonnement motivé, consiste à sélectionner en priorité les avis extérieurs qui confortent nos impressions et nos croyances. A votre avis, si je veux convaincre de l ‘existence de Dieu, je fais témoigner un évêque, un moine bouddhiste, ou un animiste ?

Il y a donc des antivacs. Difficiles à coincer dans les cordes, cela renforce leurs certitudes sur le piège tendu par la main invisible… Avec eux, on peut seulement laisser trainer des questions, dans l’air ambiant, mine de rien, et attendre que la tisane infuse.

Savez vous combien le vaccin contre la variole, maintenant éradiquée, a sauvé de personnes ? – plus de 130 millions –

Refuseriez vous le vaccin contre la rougeole pour vos petits enfants ?

En cas d’accident grave savez vous ce que le chirurgien, qui tente de vous sauver la peau sur le billard, vous administre ?

En cas d’opération programmée, exigez vous de valider les prescriptions du médecin anesthésiste ?

La vitesse de propagation des informations biaisées et. des fake news repose sur la crédulité, et est cinq à six fois supérieure à celle des données exactes. Pourquoi ? Parce que la crédulité ne demande aucun effort, alors que l ‘analyse et la déduction en exigent beaucoup. ( cf L’excellent ouvrage de Gérald Brenner, Apocalypse cognitive )

Ce que l ‘antivacs ne veut pas admettre, c’est qu’il freine la recherche. La technologie de l ‘ARN messager, qui explique la rapidité de développement des vaccins actuels, ouvre bien d’autres perspectives. Le plus étonnant survient quand l’antivacs est absolument certain de ses croyances fondamentales, et tout aussi certain qu’il a raison de ne pas faire confiance.

En ce moment, une petite unité de l institut Pasteur envisge de produire un barrage à l’entrée des voies respiratoires, c’est à dire en imprégnant les muqueuses nasales par lesquelles les virus pénètrent dans notre organisme. L’idée est géniale, car si elle aboutit elle protègerait de la quasi totalité des virus. L’antivacs pourrait être Ko debout.

Comme je l’ai souligné, la rationalité ne convainc jamais l’anti. Il faut faire preuve de malice, séduisant déguisement de l’habileté. L’angoisse de l’ antivacs le bloque en haut de l ‘échelle. La solidarité et la cohérence de la vaccination de masse n’ont pas de prise sur son individualisme vigilant. Il veut être le seul rescapé du désastre.

Un nouveau contexte va cependant émerger bientôt, et tordre le bras des antivacs. Les pays qui auront le plus rapidement atteint un grand pourcentage de vaccinés et fait chuter le taux de mortalité, exigeront très probablement le passeport vaccinal. Obligeant peu à peu tous les autres pays à s’y conformer. L’isolement guette le craintif.

Steven Pinker, éminent psycho-sociologue d’Harvard, mentionne qu’au cours du siècle écoulé, les découvertes d’une centaine de chercheurs, dont en premier les vaccins, ont permis de préserver cinq milliards de vie humaines. Cinq milliards….

Nous savons que dans toute population, il y a une partie irréductible de méfiants prêts à croire au piège maléfique, et cela recommence bien sûr à chaque génération. Croire c’est en fait et très littéralement adhérer de son plein gré à l’invérifiable. Sur quantité de sujets, le cerveau humain a une appétence pour la croyance.

Souvenez vous que la terre fût plate pendant très longtemps…

A diffuser masqué….

Bruno Lu Naire

En 2015, j’avais trouvé Bruno Le Maire gonflé de s’attaquer à Nicolas Sarkozy pour devenir le patron des Républicains. Il avait fait 29 % des voix des adhérents, ce qui n’est pas mal, si on tient compte de la Sarkomania qui enveloppait ce parti, et l’enveloppe encore.

Aujourd’hui, en janvier 2021, mon regard a baissé d’un intervalle. Ce ministre peut sans doute écouter, avec quelque jubilation retenue, qu’il serait le meilleur en dehors du Premier. Lequel est occupé à d’autres justifications tarabiscotées. L’un émet de la dette, l’autre édicte les interdictions, et les deux se félicitent.

Mais…BLM vient d’écrire un livre. Me concernant, je ne pourrais que m’en féliciter : la symphonie de l ‘écriture a besoin d’instrumentistes de l’encrier. Cependant je suis irrité que notre Ministre des Finances, qui supervise quatre ou cinq autres Secrétaires d ‘état, estime légitime de publier un livre en ce moment. Qui plus est sur les coulisses du noyau nucléaire du pouvoir élyséen. Ce n’est même plus une faute de goût : c’est de l’immodestie sans écorce. Restons courtois.

Aurait-il oublié que coté détresse un cinquième des français est en sur-dose ? Et qu’un vingtième sera marqué au fer de la désespérance. Afficher de la sorte qu’on a en plus le temps d’écrire alors qu’on est le maître tout puissant de la dette abyssale, et du PGE , baguettes magiques de vies ou de morts sociales. La France protégée qui n’a pas perdu un Euro dans cette sinistre affaire, ne se rend plus compte. Si le loisir du Ministre est d’écrire, il n’a pas le loisir de l’afficher. Clemenceau l’aurait tancé, ou même viré, pour cette impudence.

Et dans le même temps, il y ajoute une faute majeure sur le plan de la cohérence économique. Bloquer une alliance d’entreprises – Carrefour / Couche-Tard – au nom de la sécurité alimentaire. Une énorme joke ! Un ministre qui ne mesure plus comment la valeur se crée, et interfère comme un Prince, doit assumer les conséquences à terme. Si son ambition est d’aller encore plus haut, il vient de casser un barreau !

De ma petite plateforme de citoyen lambda, je m’autorise la démocratie participative et publiante, sans redouter le courroux de ceux qui n’aiment pas se faire asticoter par le plébéen. Deux groupes de Français doivent avoir de la retenue, pour ne pas dire de la tenue : les retraités, dont je suis, et tous les fonctionnaires d’état et des collectivités locales qui ont une sécurité salariale et d’emploi de tous les instants. Et parmi lesquels il faut compter la grande gueule insoumise !

J’ai testé la suceptibilité des ARS, en les questionnant sur l’incohérence des critères retenus pour les priorités de vaccination. Les personnes souffrant d’affections respiratoires chroniques n’ont jamais été contactées par leurs pneumologues ni la sécurité sociale, ni personne. Entrez dans la file comme tout le monde et prenez un ticket. Par contre si la presse nous aide à faire un Ram Dam du diable, alors tout d’un coup le Préfet surgît pour défendre la grande maison.

Bruno Lu Naire, aura passé du temps pour faire l ‘ange, alors que nous avons tous les yeux rivés sur la manière de s’y prendre de nos voisins. La performance que nous attendons n’est pas celle qui nous est vendue de force : c’est celle qui met en oeuvre la somme des intelligences disponibles pour tracer le meilleur sentier de résolution de la crise, et avant tout le monde. On en est bien loin Messieurs les susceptibles.

Parmi mes destinataires, je sais qu’il en est un qui saura expliquer à notre ministre que ça gronde dans les rangs. Il se reconnaîtra.

A diffuser sans vous démasquer…. !

Nota : mon prochain thème sera consacré à la vaccination : les anti vont se faire remonter les……

Précision : merci à ceux qui ne sont pas intéressés par ces Billes de Plume, de me le dire, afin que je retire leur adresse : liberté chérie.

Secouez le cocotier

Voici le message adressé, par mail, ce lundi matin 4 janvier 2021 à la Présidence de la République.

Cette fois ci vous avez le choix : le diffuser ou le diffuser.


S’adresser à un service de la Présidence

Votre message :


A l’attention de M. Alexis Kohler, Secrétaire Général

Monsieur,

Très factuellement , le Président de la République, aura gagné ou perdu la prochaine élection présidentielle durant les quatre semaines de janvier 2021.

Electeur de 75 ans , et prêt à la vaccination, j’observe avec consternation la cacophonie qui règne au niveau décisionnel, depuis des mois.

Il est vain que le Président affirme à la télévision que nos décisions sont bonnes quand les chiffres disent tout l’inverse.

Deux écueils redoutables : la préférence pour la complexité et la hantise de l’erreur.
Le résultat : une compréhension à posteriori  : les experts du  » on aurait du….

Comment est-il imaginable que les médecins généralistes n’aient pas été déjà autorisés à vacciner ?
Vous savez depuis des mois qu’un vaccin serait disponible.
La gabegie d’il y a 10 ans, est à nouveau en route.

Je peux même considérer que ce mail fera sourire un conseiller, tant le décrochage avec le réel n’est plus perçu.

Nous sommes des dizaines d’actifs âgés à avoir ce sentiment. 
Vous nous désespérez.

Avec mes considérations attristées.

Bruno Vildrac

De la valeur de l’inutile

Réjouissez vous chers amis et contemporains, je vais faire pour vous l’apologie de ce qui est parfaitement inutile.

Ah bon ? Mais oui cher ami, l’inutile a de l’importance, je dirai même plus, il est devenu d’une grande importance. Cette année 2020 nous en a privés. L’essentiel, nous l’avons eu : nous avons stocké de l’essentiel car nous avons eu peur d’en manquer. Les jours passant, nous avons peu à peu réalisé que l’essentiel était ailleurs que dans l’essentiel.

L’inutile, si essentiel, est indéfinissable, mais il est. 2020 nous a chipé ce quelque chose. Cette années nous a coupé les ailes, car elle nous a demandé de nous prémunir de notre contagion potentielle. Or tout notre équilibre repose justement sur notre contagiosité. Nous sommes des animaux de la plaine, de la colline, de la montagne et du rivage. Nous avons besoin de faire troupeau. Socialement différenciés, mais humainement dépendants. Tous, sans aucune exception. Robinson Crusoë survit parce que Vendredi est là.

Nous avons tous besoin de boire un verre avec Vendredi, de nous taper un bon petit gueuleton avec Françoise, Vincent, Paule et tous les autres. De surfer sur l’inutile d’une rencontre. De continuer à bridger avec cet abruti qui a laissé filé 4 coeurs, de refaire une dernière fois la piste noire avant la nuit, de savoir que l’andouillette se fait au vin blanc, de parler du Goncourt, de visiter le Kerala et Chicago, d’aller aux puces, au théâtre, au cinoche, au cirque du Soleil…. pourvu qu’il y ait… du monde. Pitié, du monde, du monde ou je m’étiole !

Notre indépendance sociale n’a plus de saveur si elle n’est pas assortie de notre dépendance sociale. Même si nous ne sommes pas tous dans les mêmes enclos, c’est quand les barrières sont levées que de la gentille pagaille de nos sourires et de nos frictions, de nos clins d’oeil et de nos maladresses… surgît une atmosphère de désordre, naturel.

L’inutile, a pris une valeur inestimable, car nous pourrions, comme l’écologiste en soutane, renoncer à tout ceci, et tout focuser sur l’essentiel. ( focuser est un néo- anglicisme dont la seule utilité est de prouver que vous êtes du bon enclos, et bien polarisé sur l’essentiel… )

Réjouissez vous de cette future capitulation de l ‘essentiel devant l’inutile, dont le poids économique vient d’être perçu à sa valeur réelle. L’homme moderne travaille laborieusement et sérieusement pour avoir accès à de l’inutile, car effectivement un quignon de pain, un os et un verre de vin ont suffi quotidiennement pendant des siècles. Le temps, que notre intelligence de roseau pensant nous fait gagner, nous le réaffectons à l’inutile,

Votre bouchon de champagne est le messager de l’inutile, conservez celui de 2020 dans le tiroir de votre histoire.

C’était le clin d’oeil de Billes de plume, déjà branché sur du 2021 volts. !

Aphorismes en papillotes…

Le confinement, nous fait visiter le grenier de notre cerveau.

Les maîtres à penser ne pensaient pas le devenir.

Nous avons, en moyenne, 6.500 pensées par jour. Achetez un compteur.

Être doué est très rarement suffisant.

90 ans ce n’est que…. 32.872 jours.

L’humour devrait être vendu en pharmacie.

La réussite est le cauchemar des envieux.

Personne ne pense à faire un régime de paroles.

La nature n’a pas les intentions qu’on lui prête.

Changer le monde est un alibi pour vaniteux.

Etre mieux dans ses baskets fait du bien aux autres.

Au final, je préfère Bashung …à Gaisnbourg

Le prochain coucher de soleil sera encore plus beau.

Halles…eluia !

Les mégalopoles seront survolées par des piétons. Soyez patients.

Un bon copain, c’est aussi nourrissant que du bon pain.

Il n’y a jamais eu deux humains identiques. Jumeaux compris.

La papillote sonorise notre gourmandise.

A diffuser avec les chocolats…

Le bonheur est dans le globe…

Depuis début 2020, le mot qui domine est celui de pandémie, avec son adjectif accolé : mondiale. Pandémie mondiale. Déduction logique : ce qui se répand est souvent dangereux. Méfiance, méfiance. L’époque est morose, surtout en France où l’optimisme passe de travers, et l’horoscope déprime.

Alors acceptons de jouer les Candides ; pour évoquer tout ce qui s’est répandu dans notre quotidien depuis l’an 2.000, et qui représente un foutu progrès. Un objet en particulier , et un seul, a pris une place capitale dans la société universelle mondiale : le smartphone. Cet objet, né dans l’imaginaire de Steve Jobs peu avant 2008, a désormais une dimension d’utilité individuelle, sociale, économique et sociétale que n’a jamais atteint aucun produit de toute l’histoire. A preuve, ce temps de confinement, sans smartphone, eut été quasi insupportable, au sens dépressif. Cet objet, a été validé et adopté partout sans qu’il soit nécessaire de forcer qui que ce soit. L’anticapitaliste qui appelle à la destruction du système propose quoi à la place ? Du ridicule des esprits médiapartisés qui veulent refonder le monde.

L’évidence de l’usage du smartphone étant établie – près de 400 millards d’applications ont été téléchargées – je souligne que Steve Jobs, qui a donc créé un bénéfice collectif mondial, était le fils d’un Syrien et d’une Suissesse, adopté par un couple de californiens, dont la mère était d’origine Arménienne. Morale de l’histoire : la diversité culturelle décuple le champ des audaces.

Le bonheur est dans le globe….low, low, low…

Voici venu aussi le low-cost. Le bas prix est entré dans nos pratiques. Là encore quelqu’un s’est dit :  » tout le monde prendrait l’avion, s’il était bien moins cher « . Le fabricant d’avions, Boeing puis Airbus, s’intéressait à la performance technique, financée par le prix des billets pratiqués par les Compagnies aériennes. Pas au passager. Depuis l’an 2.000 des centaines de millions de nouveaux passagers ont utilisé l’avion. Au passage, on peut souligner que la SNCF continue à bloquer les directives européennes sur l’ouverture à la concurrence, alors que ses employés utilisent Easyjet pour partir en vacances, Le low cost est un pétard contre la rente de situation : laquelle croque dans votre porte monnaie. Le low cost confirme la règle universelle : le prix est le maitre des horloges.

Le bonheur est dans le globe, et sur le globe coule Amazon.

Pourquoi Amazon s’est répandu aussi vite, avant la pandémie. La rapidité du développement confirme la pertinence de l’idée initiale. Si je crée une librairie numérique, non seulement je peux proposer tous les livres de tous les éditeurs, mais je laisse le stock chez eux, et je déclenche l’expédition postale ue fois réglé le prix. Et si je sais le faire pour un livre, je sais le faire aussi pour…. des millers, puis des millions d’objets. Amazon, c’est la logistique augmentée par le numérique. L’humanité ne roule pas contre les idées simples , au contraire elle les attend. Et pendant ce temps là Mélenchon vocifère et produit du ressentiment.

Jeff Bezos, créateur d’Amazon, a conservé le nom de son père adoptif un émigré cubain, qui avait accepté d’élever l »enfant que sa future femme avait déjà. Son père naturel avait eu Jeff à 18 ans. Morale de l’histoire confirmée : la diversité culturelle fertilise le champ des possibles.

Le bonheur est dans le globe, et la Tesla est en orbite…

Elon Musk, repreneur de Tesla et créateur de Space X, a fait mettre sa propre Tesla rouge sur orbite. Il a 49 ans, et depuis fin novembre 2020, c’est la deuxième fortune mondiale, au cours des actions de ses entreprises. Il s’est branché sur le futur depuis ses 15 ans, et il ne s’interdit jamais d’explorer un domaine. L’intelligence old school le craint comme le diable. Il ne demande rien à personne, ni au Pape ! Il vient de remplacer les lanceurs russes, pour rejoindre la station spatiale, et notre Thomas Pesquet montera dans une de ses fusées, récupérables. Il entreprend au sens originel. Il fait. Dommage qu’il ne soit pas venu chez nous. Trop tard pour faire un deal – échange , un Raymond Soubie, un Jacques Attali, et un Alain Minc, contre un Elon Musk –

Il a grandi en Afrique du Sud, de mère Canadienne et père Sud Africain, et s’est posé en définitive en Californie, dernière marche de la conquête de l ‘Ouest, et où dans les champs poussent des entreprises. Morale de l’histoire : si la terre d’accueil honore le risque, au lieu de s’en protéger, alors le bonheur n’est plus très loin. Et depuis tout ce temps là , Mélenchon and Co vitupèrent, et font semblant de dire qu’ils feraient tellement mieux. Le Gag à l’état brut.

Je remets deux pièces de plus dans la machine : le PDG de Google est indien, Sundar Pichaï, et celui de Microsoft aussi.

Vous avez bien lu : le bonheur est dans le globe, et pas dans la frontière, encore moins dans les oeillères nationales. Notre intérêt en face de la pandémie mondiale, l’intérêt global, serait que les réponses soient produites par les plus capables. Chaque pays croît pouvoir dire qu’il a les plus capables. Les faits ne le démontrent pas.

Le bonheur, au sens où il provient de l’amélioration continue du quotidien, est le produit de l’audace de certains individus qui posent mieux que personne les données du problème et décident de foncer. Vous devez produire les solutions que l’humanité espère.

Ou dans une forme inversée : plus vous avez de Mélenchonistes, moins vous y parviendrez.

A diffuser sans modération…. dans un rayon global….

Nota : Mélenchon n’est pas visé intuitu personnae, c’est la contagion de ses enfermements conceptuels qui est clairement nuisible.

De l’origine du blocage mental

Une correspondante de presse à Paris, vient de qualifier la France d’Absurdistan : elle est allemande. Dans son pays 12.000 morts, et chez nous 40.000. Soit rapporté à la population totale, QUATRE fois plus de morts covid chez nous.

Comment lui expliquer l’origine de cette morbide, tragique et affligeante différence ?

Elle n’a qu’une seule cause, profonde, ancrée, mais surtout invisible. La monoculture mentale qui active la servilité. Rappelons que la servilité consiste à se soumettre de soi même à l’autorité, dans le but de préserver et d’améliorer sa position. En clair c’est jouer habilement perso.

Cette servilité a infusé dans tous les palais de la république : elle a toujours existé, mais assez vite après la disparition du Général de Gaulle, elle est devenue virale. Avec l’entrée massive d’enseignants à l ‘Assemblée nationale en 1981. Enseignants qui durant les 30 glorieuses d’après guerre, avaient pris le temps et le loisir compensateur de faire de la politique, pendant que les français exposés entraient en compétition avec les autres économies. La gauche de 1981 c’est plus de 60 % de profs. Qui n’ont jamais vu une entreprise de près. Et qui ont entonné le refrain des loisirs ! Et très discrètement se sont attribués la possibilité d’être détachés provisoirement , parachute oblige. L’exact contraire de la prise de risque, dont le point d’orgue a été la consternante décision de Chirac, d’inscrire le principe de précaution dans la constitution. Le blocage mental absolu. L’irresponsabilité érigée en sagesse.

Ces professeurs ont tous poussé leurs propres enfants, studieux et appliqués, à viser plus haut, et donc à se rapprocher du sommet du pouvoir dans le haut de la pyramide. Le diplôme est devenu bien plus important que la personnalité. François Hollande, devenu président par accident en est la figure quasi caricaturale. Lors de l’égorgement de Samuel Paty, il nous a a été indiqué que dans sa classe préparatoire à Normale Sup, 37 des 43 étudiants de sa promotion, étaient enfants d’enseignants… Ce ratio dit tout. On trouverait à peu près le même à l’Ena.

Depuis plus de 40 ans La France est administrée par une pensée dominante, celle de l’énorme bulle de l ‘éducation nationale : le père est agrégé, le fils est Enarque et comble sa mère de fierté , elle même fonctionnaire. Chirac n’a rien compris de cette fracture là. L’assemblée nationale n’est plus nationale, elle est corporatiste. L’attaché parlementaire n’a qu’un seul objectif devenir député après avoir été le majordome du précédent.

La France qui décide est administrée par la France qui culturellement ne sait pas décider, ne veut pas, ou plutôt évite de décider. Car au bout d’une décision il y a un risque. Si vous êtes Secrétaire Général de la Préfecture de Région, ou Directeur de l’Agence régionale de Santé, ou Inspecteur général d’Académie, votre souci majeur est de ne pas commettre d’erreur dans l’évaluation de ce qui est attendu par l’échelon supérieur. Avec Emmanuel Macron tout en haut. La finalité de l’action publique ou de la dépense est engloutie par l’obsession de la bourde commise.

Le comble de l’absurdité de cette servilité est qu’elle se répand dans un environnement où personne ne risque rien. Même en poussant le bouchon très loin, vous ne risquez rien. On ne verra jamais un fonctionnaire aux prud’hommes. Souvenons nous d’Agnès Saal qui avait confondu l ‘INA avec une tire-lire pour les déplacements de son fils chéri. Elle a été réintégrée, un mois après sa démission forcée, dans son ministère d’origine. la culture. Dans le privé elle aurait été définitivement grillée.

La servilité produit également une solidarité d’intérêts qui consiste à gérer aimablement entre soi les compensations des alternances politiques de son camp et du camp d’en face. Arrivés à un certain niveau, il n’y a plus jamais aucun perdants. Blocage mental toujours. Thierry Breton, notre commissaire européen , peut nous en dire des tonnes, lui qui a été appelé à être ministre. Ce qui fait sa force et sa crédibilité en face des GAFAM, c’est qu’il est mentalement un dirigeant d’entreprise et non un haut fonctionnaire. Bruno Le Maire fait le job, mais ce qu’il ne peut gommer c’est la monoculture mentale du moule dans lequel il a voulu entrer. L’absurdité est quotidienne, et elle n’est corrigée que si vous tapez très haut et très fort. Mais elle revient aussitôt dans le bureau voisin, car la sanction n’existe plus. On déplace.

La servilité combat l’idée même de sanction, car elle serait un aveu de responsabilité. Voilà donc des nuées entières de cadres qui ne craignent qu’une chose : ne pas avoir préparé la bonne note de synthèse pour leur patron qui va être interviewé, ou convoqué par le ministre, qui lui même redoute la réplique cinglante du directeur de cabinet du premier Ministre.

Emmanuel Macron nous a dit qu’il allait virer du monde. Il n’en a rien fait. Tous les leviers sont tenus par des camarades de l’Ecole. D’ailleurs d’année en année, la presse nous présente chaque promo en entourant les chers camarades qui se succèdent. On a oublié que Jospin aussi sortait du moule : c’est dire l’élasticité du système.

Emmanuel Macron commet en ce moment une erreur d’analyse qui va peser lourd.. Il passe désormais trop de temps à expliquer que les décisions ne pouvaient pas être autres que celles prises, alors que nous avons des résultats épouvantables. Il ressuscite l’infaillibilité. Au risque de le vexer, il raisonne comme Ségolène qui est sortie du monde réel, en niant la probabilité de faire des conneries, que lui aurait garanti sa formation d’élite.

La pandémie mondiale, ce sont les jeux olympiques de l’intelligence organisationnelle, cette fois ci pour la seule véritable compétition, vitale. Ceux qui refusent de voir notre incurie chronique, ont un argument idiot : le french bashing ambiant n’est pas justifié. En somme c’est comme se rendre chez son généraliste et lui dire : si vous me trouvez quelque chose, je vous casse la gueule !

La fracture n’est pas sociale elle est mentale. Le fondateur de l ‘école de la Minimisation fût Jean-Pierre Chevènement, qui se pose encore aujourd’hui en sage modeste.

Il n’y a qu’une seule façon de revenir dans la réalité : exiger 15 ans d’expérience dans le privé avant toute nomination à un poste décisionnel, et ce sans parachute. Macron cherche des talents, alors que le France a besoin de caractères… bien trempés. De Gaulle a eu cette phrase assez magistrale :  » l’ambition individuelle est une passion enfantine « ….

Le blocage mental produit des stratégies d’évitement.

L’Absurdistan….

A diffuser sans modération et sans contact….

Lapin de Noël

Poser un lapin aux dindons de la farce, on aurait du s’y attendre.

Les écolos ont pris les rênes, non par surprise, mais par méprise. Nous pensions qu’il allaient s’occuper de tout ce qui est moche, mais nous n’avions pas percuté qu’ils pensaient à notre ré-éducation.

A Bordeaux le sapin de Noël vous posera un lapin.

. Ceux des électeurs qui leur ont fait la courte échelle, viennent de réaliser que les écolos ont bien l’intention de nous ramener dans le droit chemin.

Le vélo ce n’est plus fait pour monter le Ventoux, ça c’était avant : aujourd’hui cela sert à déconstruire le macadam que la bagnole s’est approprié honteusement. Attention à bien changer de look et de discours quand vous sautez de votre SUV digitalisé, à la selle de votre vélo électrique Moustache. ( réussite remarquable d’un français dans le haut de gamme )

L’évangile de la sobriété est en cours de rédaction, et le miracle sera que plus la consommation sera détoxifiée plus vous réaliserez que la Trabant suffît largement pour ne plus aller aux sports d’hiver, où le canon à neige sera mis en examen.

L’avenir de la bouteille d’eau en plastique va être très court. Il est vrai que l’eau du robinet désaltère aussi. C’est ce qu’il risque d’arriver après la future mésaventure de la bouteille d’eau, qui pose question. Où l’écolo va-t-il diriger sa lunette de correction à focale verte ?

Sur les errements de nos pères qui ont tout misé sur la croissance, et sur l’avenir de la 5 G ! Technologie d’accélération, dont l’écologie ne veut plus. D’ailleurs la 4 G c’était déjà bien trop. Finalement nous avons eu tort d’arrêter le minitel… mais puisque Pierre Rahbi va vous allouer 50 m2 de potager pour une frugalité de colibri, ça devrait aller…

Pour nous, citoyens de l’ordinaire quotidien, le climat va changer, c’est à dire l’ambiance : on avait compris ciel pur et température douce. Méprise. C’est le coup du lapin qui va nous arriver, et le freinage ne sera pas progressif. Il est vrai que changer le climat cela prend des années, alors que déconstruire c’est bien plus rapide, et même jouissif.

La pandémie va, peut- être, ralentir les ardeurs ré-éducatives de nos écolos, car ce qu’elle nous dit en bloquant notre respiration, c’est que ce qu’il y a de plus important dans une vie, c’est de bosser, et que la plus belle des générosités, entre toutes, est de créer des emplois pour tous ceux qui ne savent comment créer le leur. Et non pas de nous déposer les sapins.

Nous avons besoin d’autant de créateurs que d’urgentistes.

A diffuser sans modération et sans contact….

Aphorismes d’automne sous hypno-virus

La détestation du moindre risque pourrait aller jusqu’à interdire la vente des escabeaux.

La jeunesse peut durer toute une vie., si on ne se retourne pas.

Une grande part des gens intelligents ignorent qu’ils n’y sont pour rien.

Les croyances religieuses conviennent à ceux qui sous-estiment leurs capacités de vivre libres sans elles.

La jalousie est la mère naturelle du droit.

Un énarque ressemble à un cycliste qui ne monterait qu’une seule fois la planche des belles-filles, pour en redescendre tranquillement durant toute sa carrière.

La beauté physique est un ravissement offert à l’humanité.

La coercition chinoise est l’assurance que ce pays explosera un jour.

La complexité administrative est une compensation vengeresse.

Lire consiste à espérer que l’éternel recommencement soit une blague.

Embaucher c’est mieux que donner.

Twitter, c’est jouer sans ballon.

On apprécie les anciens, car ils étaient là au début de la séance.

Un aphorisme, c’est un croquis sans croquis.

A diffuser avec modération….

135

Le nombre 135 est la synthèse la plus brève et la plus expressive des contours de l’intelligence française. Vous serez surpris de voir ce qui se cache derrière ces trois chiffres. 135 c’est très exactement le montant en euros de l’amende encourue si vous ne respectiez pas les consignes du temps de confinement. Ce nombre a un sens caché, ou plutôt un sens subliminal.

Pour une amende, 50, 100, ou 150 euros semblaient tomber sous le sens. Bien trop simple ! Ce choix de 135 euros, nombre sorti de nulle part, cristallise à merveille l’approche conceptuelle française. Celle qui imprègne, depuis près de 50 ans, tous les cerveaux de la sphère publique.

Pour trouver l’explication de cette néfaste curiosité, il faut chercher du coté de ceux qui conseillent le Prince, c’est à dire le Président de la République. Le Prince a toujours l’angoisse de perdre le pouvoir dont la conquête l’a obsédé. Le meilleur moyen de le garder est de ne pas commettre de bourdes, où à le dissimuler s’il en commet malgré tout. A cette fin le Prince s’entoure de conseillers. Pas n’importe lesquels. Il veut les plus brillants et les plus malins. Or un conseiller malin sait qu’il n’est pas là pour simplifier : tout au contraire il tient son influence de l ‘exposé de la complexité de chaque situation.

D’où la règle n°1, un conseiller crée de la complexité, même là où il n’y en a pas, car ce faisant il magnifie le Prince qui doit trancher dans cette complexité, si bien analysée par le conseiller. Que le prince souvent ne soupçonnait même pas.

Cette option délibérée et quasi philosophique, explique pourquoi les dirigeants des autres pays ont autant de mal à comprendre notre refus devant l’obstacle, et notre goût pour les stratégies d’évitement. Nos influenceurs préfèrent reconstruire le réel, pour qu’il s’accorde avec les visions complexes qu’ils ont plaisir à échafauder. Les exemples de solutions logiques, efficaces car simples, sont légion chez nos voisins européens.

Règle n° 2 : la complexité est sélective. Elle écarte les pragmatiques et renvoie le bon sens dans le placard des idées frustres. Elle réduit au plus petit nombre les conseillers potentiels, qui forment un club d’élus, parfaitement en phase, sans même avoir à se concerter. Depuis des dizaines d’années, ils se nomment Raymond, Alain, Jacques… et ont accès aux heures tardives et discrètes, celles de leur avis magistral.

On peut affirmer que Giscard d’Estaing a été le premier représentant de cette école, car il était sur ce plan primus inter pares. Aucun conseiller ne pouvait le challenger en terme d’excellence. Il se fit d’ailleurs une spécialité de traduire, à sa manière, la complexité en petites leçons de simplicité sur paper board. Avec les successeurs de Giscard, les conseillers ont intellectuellement dominé le Prince, en ayant la courtoisie de lui laisser toujours la signature au bas de la décision.

Règle n° 3 : la complexité se construit d’elle même. Dès l’instant où le postulat de départ est que si la question est simple, c’est qu’elle n’est pas bien posée, vous ouvrez systématiquement un appel d’air, un appel d’offres pour la rendre complexe ! Qui accouche au final de 135, et surtout pas de 130, encore moins de 100, qui serait presque trivial. Nous sommes aux antipodes de la vie quotidienne de l’entreprise qui en recherchant l’option la plus efficace, aboutit la plupart du temps sur la solution la plus simple : un croquis vaut mieux qu’un long discours. Le choix délibéré de la solution 135 est d’autant plus facile qu’il est indépendant de toute sanction dans le temps. Dans la sphère publique , le seul risque réel encouru, est que d’autres atteignent avant vous les échelons décisifs. Et il y a largement assez de postes pour tempérer les déceptions de ceux qui n’atteignent pas la toute dernière marche.

Règle n°4 : la complexité devient virale. Dans la sphère décisionnelle publique, une fois que vous avez compris les effets valorisants de la complexité, la méthode ruisselle jusqu’aux échelons les plus simples de la hiérarchie. Le fait que des tâches et des missions ne servent strictement à rien, au niveau du bénéfice rendu, n’a plus vraiment d’importance. La stupéfaction des français devant l’ineptie n’a pas d’autre origine que l’auto-satisfaction de la sphère publique. Si un président de région parvient à dégonfler de 15 % les frais de structure, cela laisse deviner à quel niveau d’invraisemblances ils étaient parvenus. En ce moment de CoVID 19, une très grosse collectivité territoriale a décidé de consacrer une toute petite enveloppe de 200.000 euros pour soutenir les associations, par saupoudrage de 500 à 3.000 euros. Les conditions à remplir et l’énergie consacrée pour entrer dans les clous de l’éligibilité sont telles qu’il serait épuisant d’y répondre. Cela se nomme tout bonnement du travail artificiel sans aucune valeur ajoutée, mais qui sert l’image de celui qui l’a si généreusement initiée.

Règle n° 5 : La sécurité d’en haut crée l’usine à gaz du bas Dès lors que dans la sphère publique, vous avez accès à des jobs garantis à vie, la simplicité n’est plus un critère pertinent. Dans la partie haute du triangle décisionnel, on apprécie particulièrement ceux qui savent extraire de l’inextricable magma administratif un angle d’attaque. Ce qui leur donne aussitôt la liberté d’en rajouter une couche, sous les applaudissements forcés de leurs rivaux. Puisqu’il n’y aucun risque à étudier le problème, tout le monde se jette dessus, en créant des comités, des cellules, des délégations, et même des hauts-commissaires. L’usine à gaz ne peut plus reconnaître son propre père, puisque tout le monde dit avoir participé à la fécondation. Le 5 de 135 c’est moi !

Règle n° 6 : Plus la société civile performe en simplicité, plus la sphère publique en détruit le bénéfice . Elle est par nature schizophrène, car elle sait qu’elle doit sa survie à la performance des entreprises, tout en bridant et récupérant cette performance sous forme de taxes et de normes. Si vous laissez à une entreprise l’euro de résultat qu’elle a produit, elle l’utilisera pour pouvoir en générer 2. Si vous laissez la sphère publique prélever la moitié de cet euro, elle en consommera 50 % pour elle même, il n’en restera donc qu’un quart pour le bien commun, et vous aurez perdu toute chance d’en avoir 2. Il est désormais établi que l’amélioration générale du niveau de vie dépend avant tout du moins d’état. Soit l’exact contraire de la préférence française. Le Covid 19 prouve que le foisonnement des initiatives individuelles, est un révélateur extraordinaire des potentialités, malgré la glaise administrative qui s’accroche désespérément au maintien de l’usine à gaz. Dans un pays qui en temps normal était déjà quasi hors course pour les raisons citées, la crise va accroître le pouvoir de tous ceux qui ont choisi la sphère publique pour l’immunité qu’elle garantit. La production de bâtons dans les roues va exploser !

Et c’est ainsi qu’aucune recherche ne sera entreprise pour trouver l’antidote au poison 135….

A diffuser sans modération….

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