Le défaut originel de l’Europe c’est que les femmes n’ont pas réellement participé à l’élaboration de son traité constitutif. Ce fut une affaire de mecs.

60 ans après la CECA, ce manquement initial pourrait être corrigé par l’originalité du contexte actuel à propos du Brexit. Il est clair désormais que les 51 % de britanniques qui ont voté pour la sortie le l’UE ont été abusés par une présentation volontairement tronquée de la balance bénéfices/inconvénients. Par chance, ou par destinée, deux des trois plus grands pays européens sont actuellement dirigés par une femme. C’est la chance du siècle !

Si l’ Allemagne, la France et le Royaume Uni étaient actuellement dirigés par des hommes, la montée de testostérone aurait déjà provoqué un désastre. Le Brexit est suicidaire pour toute l’ Europe, car même le traité de 600 pages supervisé par Michel Barnier, ne peut anticiper ses effets réels. Fort heureusement Theresa May est en face d’Angela Merkel, ce qui singularise la position de Macron, qui aurait tendance à faire la leçon aux anglais, quand il a bien du mal à la faire chez nous. Le pays le plus mal en point de l’Europe continue à se poser comme le gardien inamovible de la conscience de l’humanité. – ce qui soit dit en passant est une échappatoire idéal pour botter en touche –

Nous atteignons encore une fois les limites de la démocratie qui demande à des adultes de se livrer à des analyses avant de voter, alors que les citoyens préfèrent, et de loin, exprimer leurs émotions et leurs à priori. J’oserai dire que sur un sujet aussi trapu à peine 5 % du corps électoral européen comprend les données de la donne.

Il est donc raisonnable que le Brexit ne se fasse pas. Et il faudra un jour remercier Theresa May pour ce qu’elle a enduré. Le fait qu’elle obtienne ce report est en soi un excellent résultat. Les élections européennes auxquelles vont participer les anglais diront quels députés européens ils veulent envoyer : des remainers ou des brexiters, that is the question ? Et cette fois ci il ne s’agira pas d’un referendum consultatif. C’est là où je regrette vraiment que le vote ne soit pas européen, c’est à dire que je ne puisse pas voter pour la liste anglaise des remainers !

Dans tous les cas nous devrons le sauvetage de l’Europe à deux femmes. C’est un clin d’oeil qui révèle également le dogmatisme de la parité homme /femme qui est l’exigence mathématique des crétins.

Tout n’est par perdu for l’honneur !

A diffuser sans modération…