Le pseudo est dans l’air du temps.

C’est un bouclier contemporain contre les retours de flammes.

Pas nommé, pas pris.

Nous avons tous appris un jour, et à nos dépens, que parler à voix haute pouvait nous faire faire de belles boulettes. La gaffe tourne au dessus des conversations des imprudents qui ont l’affirmation péremptoire.

Sur les sujets sensibles, la délicatesse n’est pas la chose la mieux partagée. Stupeur du voisin qui se trouve être justement dans la cible visée par le matamore. Lequel n’a pas vraiment creusé son sujet. Arrivé à un certain niveau de notoriété, le matamore n’a plus besoin d’être prudent : plus on lui tend de micros plus il croît que son QI progresse, n’est ce pas Jean-Luc ?

L’anonyme a peur de ce qu’il pense. Alors il jette un peu d’huile sur le feu pour dire que lui aussi a son opinion. Il partage l’opinion de son groupe, car il est bien plus attaché à l’appartenance de son groupe qu’à la justesse des opinions que son groupe ose défendre. Ne pas être exclu, les communistes ont utilisé le procédé sans vergogne. Ca marche encore bien.

Grâce à l’anonymat, le crédule croît reprendre sa liberté, et il tombe dans les fausses évidences que les petits malins lui déposent chaque matin sur sa page. Tous les anonymes ont une page. Les francs-maçons aussi, eux qui ont l’habileté de rebaptiser discrétion l’anonymat de leur accointances.

Le mur des cons de nos juges syndiqués procède de la même mécanique : on y dépose anonymement le nom de sa victime, et à la cantine de la justice on réfléchit aux potentiels nouveaux nominés. Autant dire qu’entre leurs griffes vous n’êtes pas jugé, vous êtes exclu de l’impartialité. Sujet intéressant pour la Cour de Justice Européenne, mais ne rêvons pas trop, les anonymes savent s’infiltrer.

Il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes dit l’adage : eh bien mon bonhomme, avec les anonymes c’est la fête aux vessies !

A diffuser sans modération…